Le 9 septembre 2015 :
Traversée est-ouest du Breithorn…tronquée
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Sur l'arête avant les rappels |
8h30, nous embarquons pour aller au sommet du Klein Matterhorn, téléphérique le plus haut
d’Europe qui culmine à plus de 3800m d’altitude. 4 tronçons, au sommet, plus de
skieurs que d’alpinistes, des pistes damées, une montée à 65 € l’unité,
beaucoup trop cher, heureusement que nous avons prévu de rentabiliser la montée
en effectuant le lendemain l’ascension du Cervin.
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Le Cervin depuis Zermatt |
Nous traversons en légère
descente sous les différents sommets du Breithorn. La neige fraîche crisse sous
nos pas, le panorama est magnifique. Nous entamons la montée vers le 1
er
sommet, une petite portion plus raide puis des lacets que nous enchaînons à
bonne allure. Nous voilà sur l’arête. Nous grignotons une barre,
savourons le paysage et commençons la traversée. Un petit ressaut mixte très
facile nous amène au sommet du Breithorn oriental. La désescalade de l’autre
côté semble scabreuse. Nous faisons un rappel. Il nous faut en faire un 2
ème,
très court, pour reprendre pied sur l’arête. De là où nous sommes, la réception
et le rappel en lui-même paraissent débonnaires. Mathias installe vite la
corde, ne fait pas de nœud au bout. Je l’interroge, il me dit, que c’est ok,
que le rappel est très court. Il me demande de le dévacher, je le vois
commencer à descendre et…d’un seul coup, je regarde en bas et le vois, assis,
en train de glisser sur le glacier. Je ne comprends pas, ou trop bien, j’ai vu
la crevasse béante en contrebas. Je sais qu’il n’y aura pas de nœud en bout de
corde pour stopper la chute. Je lui crie de s’arrêter, mais c’est peine perdue,
en quelques centièmes de secondes, je le vois disparaître, un cliquetis brutal
près de moi, la corde est arrachée du relais.
Cris, hélico, secours, mouflage.
...
Mathias s'en sort avec une déchirure au diaphragme, qui nécessite une intervention chirurgicale, et une fracture de la cheville, opérée également.
Merci à la bonne étoile!
Et début d'une longue convalescence...