Reprise du trail pour égayer un weekend du 1er mai à la météo chaotique...
Nous prenons le train de 8h09 à
Grenoble et arrivons à 9h13 à Clelles. Après un 1er mai extrêmement
pluvieux, le soleil brille, peut-être parviendrons-nous à échapper à la pluie.
Nous rejoignons Chichilianne par
des sentiers forestiers, un poil boueux. Après une mise en route tranquille,
nous nous mettons à courir aux abords de Chichilianne. Derniers mètres de
goudron avant d’attaquer la grimpette vers le Pas de l’Essaure, qui nous
permettra de prendre pied sur le plateau. C’est un plaisir de revenir gambader
dans cette région, où nous avions déjà fait un beau tour du Mont Aiguille. La
montée se fait d’abord sur un large sentier forestier, puis un étroit sentier
raide dans les bois, et, enfin, on sort de la forêt et on serpente jusqu’au Pas
de l’Essaure. Ce premier effort nous fait bien suer, je suis partie vite et ne
parviens pas à tenir ce rythme. Je ralentis beaucoup à la fin.
Et nous voilà sur le plateau,
larges étendues sauvages, boisées par endroits. Le cheminement jusqu’aux abords
du refuge de Chaumailloux est loin d’être évident. Nous évoluons en grande
partie hors sentiers. Seule, je suivrais plus attentivement les cairns, mais
Mathias semble savoir où il va. Nous alternons marche et course suivant le terrain.
Une bonne grimpette tout de même juste après le Pas de l’Essaure. Nous
rejoignons un bon sentier peu avant le refuge de Chaumailloux, là, nous
cavalons bien. Mais, comme très souvent dans le Vercors, nous perdons
rapidement le sentier et progressons à nouveau suivant une orientation
générale. Nous rejoignons une bergerie, la bergerie de Jasneuf et nous nous
arrêtons pour pique-niquer. Il est 12h20, cela fait 3h que nous crapahutons. La
fatigue commence à se faire sentir, les jambes deviennent douloureuses…mais il
reste encore du chemin.
30 min de pause, et c’est
reparti ! On galope, on galope, sur de bons sentiers. L’envie d’arriver
commence à se faire sentir. Emportés par notre élan, nous ratons une
bifurcation à gauche et venons buter contre un bout du plateau. Il fait monter,
traverser sur la gauche pour tenter de croiser le chemin que nous avons manqué.
Le terrain n’est pas évident, impression de revenir sur ses pas, nous perdons
du temps. Ce sera le seul moment un peu « galère » de toute la journée.
Nous finissons par récupérer le sentier. Mais qu’il monte ce sentier ! Je
me traîne. Sous la chaleur lourde, j’ai l’impression que chaque pas est un
effort surhumain, et quelle soif ! Heureusement, la grimpette n’est pas
très longue et nous retombons sur de grandes étendues où nous pouvons allonger
la foulée…même si les jambes commencent à tirer sérieusement. Rester sur le
sentier demande toujours autant de vigilance. Nous savons qu’il va bientôt
falloir bifurquer à droite pour quitter le plateau et plonger vers la vallée.
Nous devons aller un peu trop à droite…nous nous retrouvons sur un terrain bien
pentu, à chamois, d’ailleurs, nous en croisons 4 ! Nous traversons sur
notre gauche, tout en suivant de vagues traces (sans doute celles des chamois !)
et, à nouveau, récupérons un bon sentier.
Le sentier de la descente !
Ah, cette fois, ça sent la fin ! Le sentier, raide mais pas trop, bien
tracé, me donne des ailes, et je m’engage toute joyeuse dans une belle
descente ! Nous plongeons vers l’Abbaye de Valcroissant. Mais qu’elle est
longue cette descente ! Mon enthousiasme commence à s’émousser. Nous
faisons le choix de ne pas descendre jusqu’à l’Abbaye, mais de traverser sur la
droite, avant de remonter vers le Pas de Bret, ce qui nous économisera un peu
de dénivelée sur la remontée au Pas de Bret. La traversée, descendante, est
avalée plus facilement que ce que je pensais en regardant la carte. J’adore
cavaler sur ce genre de sentiers, étroit, pas trop accidenté, un peu en
descente, à la fin d’une grosse sortie, quand les endorphines commencent à bien
faire leur effet et qu’on sent la fin proche, à portée de main. Cela déroule
tout seul, l’euphorie nous gagne. On plane un peu, quoi ! Et je me
sentirais presque mieux dans la remontée au Pas de Bret que dans celle du Pas
de l’Essaure ! La machine est enclenchée. Je suis quand même bien contente
d’arriver en haut de ce fameux Pas de Bret. Grand moment de satisfaction.
Nous plongeons vers la maison de
la mère de Mathias. Nous la connaissons bien, cette ultime descente. Petit
sentier raide en lacets d’abords, puis traversée à droite, passage raide tout droit en forêt,
puis on rejoint une petite route, puis la route de Romeyer…et la maison !
Il est 16h55. 7h30 d’effort, avec
environ 30 min de pause pique-nique. Une fort belle sortie et vraiment la
sensation d’un beau voyage ! Retirer ses chaussures et se doucher, est un
grand plaisir. Boire aussi.
Itinéraire suivi: Gare de Clelles-Mens/Chichilianne/Pas de l'Essaure/ Refuge de Chaumailloux/ Bergerie de Jasneuf/ Bergerie de Laval d'Aix/ Serre-Jean/ Pas de Bret/ Die
Itinéraire suivi: Gare de Clelles-Mens/Chichilianne/Pas de l'Essaure/ Refuge de Chaumailloux/ Bergerie de Jasneuf/ Bergerie de Laval d'Aix/ Serre-Jean/ Pas de Bret/ Die
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire