mardi 12 mai 2015

Le 2 mai 2015: De Clelles à Die: Reprise du trail!



Reprise du trail pour égayer un weekend du 1er mai à la météo chaotique...

Nous prenons le train de 8h09 à Grenoble et arrivons à 9h13 à Clelles. Après un 1er mai extrêmement pluvieux, le soleil brille, peut-être parviendrons-nous à échapper à la pluie.

Nous rejoignons Chichilianne par des sentiers forestiers, un poil boueux. Après une mise en route tranquille, nous nous mettons à courir aux abords de Chichilianne. Derniers mètres de goudron avant d’attaquer la grimpette vers le Pas de l’Essaure, qui nous permettra de prendre pied sur le plateau. C’est un plaisir de revenir gambader dans cette région, où nous avions déjà fait un beau tour du Mont Aiguille. La montée se fait d’abord sur un large sentier forestier, puis un étroit sentier raide dans les bois, et, enfin, on sort de la forêt et on serpente jusqu’au Pas de l’Essaure. Ce premier effort nous fait bien suer, je suis partie vite et ne parviens pas à tenir ce rythme. Je ralentis beaucoup à la fin.

Et nous voilà sur le plateau, larges étendues sauvages, boisées par endroits. Le cheminement jusqu’aux abords du refuge de Chaumailloux est loin d’être évident. Nous évoluons en grande partie hors sentiers. Seule, je suivrais plus attentivement les cairns, mais Mathias semble savoir où il va. Nous alternons marche et course suivant le terrain. Une bonne grimpette tout de même juste après le Pas de l’Essaure. Nous rejoignons un bon sentier peu avant le refuge de Chaumailloux, là, nous cavalons bien. Mais, comme très souvent dans le Vercors, nous perdons rapidement le sentier et progressons à nouveau suivant une orientation générale. Nous rejoignons une bergerie, la bergerie de Jasneuf et nous nous arrêtons pour pique-niquer. Il est 12h20, cela fait 3h que nous crapahutons. La fatigue commence à se faire sentir, les jambes deviennent douloureuses…mais il reste encore du chemin.

30 min de pause, et c’est reparti ! On galope, on galope, sur de bons sentiers. L’envie d’arriver commence à se faire sentir. Emportés par notre élan, nous ratons une bifurcation à gauche et venons buter contre un bout du plateau. Il fait monter, traverser sur la gauche pour tenter de croiser le chemin que nous avons manqué. Le terrain n’est pas évident, impression de revenir sur ses pas, nous perdons du temps. Ce sera le seul moment un peu « galère » de toute la journée. Nous finissons par récupérer le sentier. Mais qu’il monte ce sentier ! Je me traîne. Sous la chaleur lourde, j’ai l’impression que chaque pas est un effort surhumain, et quelle soif ! Heureusement, la grimpette n’est pas très longue et nous retombons sur de grandes étendues où nous pouvons allonger la foulée…même si les jambes commencent à tirer sérieusement. Rester sur le sentier demande toujours autant de vigilance. Nous savons qu’il va bientôt falloir bifurquer à droite pour quitter le plateau et plonger vers la vallée. Nous devons aller un peu trop à droite…nous nous retrouvons sur un terrain bien pentu, à chamois, d’ailleurs, nous en croisons 4 ! Nous traversons sur notre gauche, tout en suivant de vagues traces (sans doute celles des chamois !) et, à nouveau, récupérons un bon sentier.

Le sentier de la descente ! Ah, cette fois, ça sent la fin ! Le sentier, raide mais pas trop, bien tracé, me donne des ailes, et je m’engage toute joyeuse dans une belle descente ! Nous plongeons vers l’Abbaye de Valcroissant. Mais qu’elle est longue cette descente ! Mon enthousiasme commence à s’émousser. Nous faisons le choix de ne pas descendre jusqu’à l’Abbaye, mais de traverser sur la droite, avant de remonter vers le Pas de Bret, ce qui nous économisera un peu de dénivelée sur la remontée au Pas de Bret. La traversée, descendante, est avalée plus facilement que ce que je pensais en regardant la carte. J’adore cavaler sur ce genre de sentiers, étroit, pas trop accidenté, un peu en descente, à la fin d’une grosse sortie, quand les endorphines commencent à bien faire leur effet et qu’on sent la fin proche, à portée de main. Cela déroule tout seul, l’euphorie nous gagne. On plane un peu, quoi ! Et je me sentirais presque mieux dans la remontée au Pas de Bret que dans celle du Pas de l’Essaure ! La machine est enclenchée. Je suis quand même bien contente d’arriver en haut de ce fameux Pas de Bret. Grand moment de satisfaction.

Nous plongeons vers la maison de la mère de Mathias. Nous la connaissons bien, cette ultime descente. Petit sentier raide en lacets d’abords, puis traversée à  droite, passage raide tout droit en forêt, puis on rejoint une petite route, puis la route de Romeyer…et la maison !
Il est 16h55. 7h30 d’effort, avec environ 30 min de pause pique-nique. Une fort belle sortie et vraiment la sensation d’un beau voyage ! Retirer ses chaussures et se doucher, est un grand plaisir. Boire aussi.

Itinéraire suivi: Gare de Clelles-Mens/Chichilianne/Pas de l'Essaure/ Refuge de Chaumailloux/ Bergerie de Jasneuf/ Bergerie de Laval d'Aix/ Serre-Jean/ Pas de Bret/ Die

 

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